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Épisode #5 - Les 48 lois du pouvoir - Robert Greene

couverture

ISBN: 9782848992549
Date lecture: 2020-09-15
Ma recommandation: 10/10

Auteur

Robert Greene, né en 1959 est un écrivain américain. Il a publié plusieurs ouvrages autour du pouvoir, de la séduction et de la manipulation. Son livre les 48 lois du pouvoir s'est vendu à plus de 2 millions d'exemplaires dans le monde.

Les 48 lois

  • Loi n°1 : Ne surpassez jamais le maître : Ceux qui sont au-dessus de vous doivent toujours se sentir largement supérieurs. Dans votre désir de plaire et de les impressionner, ne vous laissez pas entraîner à faire trop étalage de vos talents, vous pourriez obtenir l’effet inverse : les déstabiliser en leur faisant de l’ombre. Faites en sorte que vos maîtres apparaissent plus brillants qu’ils ne sont, et vous atteindrez le sommet du pouvoir.
  • Loi n°2 : Ne vous fiez pas à vos amis, utilisez vos ennemis Gardez-vous de vos amis : beaucoup vous trahiront par envie. D’autres se montreront gâtés, tyranniques. Un ancien ennemi que vous engagez sera plus loyal qu’un ami parce qu’il devra faire ses preuves. En fait, vous avez plus à craindre de vos amis que de vos ennemis. Si vous n’avez pas d’ennemis, trouvez le moyen de vous en faire.
  • Loi n°3 : Dissimulez vos intentions Maintenez votre entourage dans l’incertitude et le flou en ne révélant jamais le but qui se cache derrière vos actions. S’ils n’ont aucune idée de ce que vous prévoyez, ils ne pourront pas préparer la défense. Guidez-les assez loin dans une autre direction, enveloppez-les d’un écran de fumée et quand ils perceront à jour vos desseins, il sera trop tard.
  • Loi n°4 : Dîtes-en toujours moins que nécessaire Plus vous vous laissez aller à parler, plus vous avez l’air banal et peu maître de vous-même. Même anodines, vos paroles sembleront originales si elles restent vagues et énigmatiques. Les personnages puissants impressionnent et intimident parce qu’ils sont peu loquaces. Plus vous en dites et plus vous risquez de dire des bêtises.
  • Loi 5 : Protégez votre réputation comme la prunelle de vos yeux La réputation est la pierre angulaire du pouvoir. À elle seule, elle peut vous permettre d’impressionner et de gagner ; cependant, lorsqu’elle est compromise, vous êtes vulnérable et l’on vous attaquera de toutes parts. Faites en sorte que votre réputation soit toujours impeccable. Soyez vigilant et déjouez les attaques avant qu’elles ne se produisent. En même temps, apprenez à détruire vos ennemis par leur réputation : ouvrez-y des brèches, puis taisez-vous et laissez faire la meute.
  • Loi n°6 : Attirez l’attention à tout prix Les gens jugent tout à l’apparence ; ce qui n’est pas visible ne compte pour rien. Ne vous laissez jamais noyer dans la foule ni sombrer dans l’oubli. Soyez à tout prix le point de mire, celui que l’on remarque. Faites-vous plus grand, plus chatoyant, plus mystérieux que la masse terne et morne, soyez l’aimant qui attire tous les regards.
  • Loi n°7 : Laissez le travail aux autres, mais recueillez-en les lauriers Utilisez la sagesse, le savoir et le travail des autres pour faire avancer votre propre cause. Non seulement cette aide vous fera gagner une énergie et un temps précieux, mais elle vous conférera une aura quasi divine d’efficacité et de diligence. À la fin, vos collaborateurs seront oubliés et on ne se souviendra que de vous. Ne faites jamais ce que les autres peuvent faire à votre place.
  • Loi n°8 : Obligez l’adversaire à se battre sur votre propre terrain Quand on force une personne à agir, on est maître de la situation. Il vaut mieux amener un adversaire à soi en le faisant abandonner ses propres plans. Appâtez-le avec des gains fabuleux, puis passez à l’attaque. Vous aurez ainsi les cartes en main.
  • Loi n°9 : Remportez la victoire par vos actes et non par vos discours Le triomphe momentané obtenu en haussant le ton n’est qu’une victoire à la Pyrrhus : le ressentiment, la rancœur que l’on suscite sont plus forts et plus durables que la docilité forcée de votre interlocuteur. Votre pouvoir sera bien plus grand si vous arrivez à obtenir son accord par vos seules actions, sans dire un mot. Ne prêchez pas, montrez l’exemple.
  • Loi n°10 : Fuyez la contagion de la malchance et du malheur On peut mourir du malheur d’autrui : les états d’âme sont contagieux. En voulant aider celui qui se noie, vous courez seulement à votre perte. Les malchanceux attirent l’adversité, sur eux-mêmes et aussi, peut-être, sur vous. Préférez la compagnie de ceux à qui tout réussit.
  • Loi n°11 : Rendez-vous indispensable Pour garder votre indépendance, vous devez faire en sorte que l’on ne puisse se passer de vous. Plus on compte sur vous, plus vous êtes libre. Faites en sorte qu’ils n’en sachent jamais assez pour se débrouiller seuls.
  • Loi n°12 : Soyez d’une honnêteté et d’une générosité désarmantes Un acte sincère et honnête compense des dizaines de scélératesses. L’honnêteté et la générosité font baisser la garde des plus soupçonneux. Soyez honnête à bon escient, trouvez le défaut de la cuirasse, puis trompez et manipulez à loisir. Un cadeau offert à propos — un cheval de Troie — aura un effet similaire.
  • Loi n°13 : Misez sur l’intérêt personnel, jamais sur la pitié ni la reconnaissance Si vous avez besoin d’un allié, ne lui rappelez pas l’aide que vous lui avez apportée ni les services que vous lui avez rendus, vous le feriez fuir. Mieux vaut faire valoir dans votre demande d’alliance un élément qui lui sera profitable ; insistez sur ce point. Plus il aura à y gagner, plus il fera preuve d’empressement.
  • Loi n°14 : Soyez un faux ami…et un vrai espion Tout savoir de son rival est indispensable. Vous prendrez un avantage inestimable en postant des espions qui vous communiqueront des informations précieuses. Mieux encore : espionnez vous-même. Dans les réunions mondaines, ouvrez l’œil, prêtez l’oreille. Par des questions indirectes, percez à jour les faiblesses et les intentions de vos interlocuteurs. Faites feu de tout bois pour exercer l’art de l’espionnage.
  • Loi n°15 : Écrasez complètement l’ennemi Tous les grands chefs depuis Moise savent qu’un ennemi redoutable doit être exterminé jusqu’au dernier. Parfois, ils l’ont appris à leurs dépens. S’il subsiste ne serait-ce qu’une faible braise, le feu reprendra. Vous avez beaucoup plus à perdre en faisant preuve de clémence qu’en éliminant complètement votre ennemi : ce dernier se remettra et cherchera à se venger. Écrasez-le, non seulement physiquement mais aussi en esprit.
  • Loi n°16 : Faites-vous désirer Tout ce qui est rare est cher : plus on se fait voir, plus on se fait entendre, et plus on semble ordinaire. Si vous faites partie d’un groupe, éloignez-vous en un certain temps et l’on parlera davantage, vous serez même plus admiré. Pratiquez l’absence : la rareté augmentera votre valeur.
  • Loi n°17 : Soyez imprévisible L’homme est féru d’habitudes, surtout chez autrui. Quand vous ne surprenez plus personne, vous donnez aux autres l’impression qu’ils vous ont percé à jour. Renversez la situation : soyez délibérément imprévisible. Un comportement sans rime ni raison déstabilisera les gens, ils s’épuiseront à faire l’exégèse de vos actes. Cette stratégie peut intimider, voire même susciter la terreur.
  • Loi n°18 : Ne restez pas dans votre tour d’ivoire Le monde est une jungle et les ennemis sont partout : chacun doit se protéger. Une forteresse semble le lieu le plus sûr. Mais l’isolement a ses dangers : d’une part, il vous prive d’informations importantes ; d’autre part, en vous isolant, vous devenez une cible facile et l’objet de tous les soupçons. Mieux vaut circuler, trouver des alliés, se mêler aux autres. La foule est un bon bouclier humain.
  • Loi n°19 : Ne marchez pas sur les pieds de n’importe qui Il y a des gens bien différents de par le monde : tous ne réagissent pas de la même manière. Certains, lorsqu’ils sont trompés ou manipulés, passent le reste de leur vie à chercher une occasion de vengeance. Ce sont des loups déguisés en agneaux. Choisissez soigneusement vos victimes et vos adversaires, ne malmenez pas n’importe qui.
  • Loi n°20 : Ne prenez pas parti Stupide est celui qui aliène sa liberté à un parti. Soyez vous-même votre unique cause. En gardant votre indépendance, vous deviendrez le maître de tous : dressez les uns contre les autres et obligez-les à vous suivre.
  • Loi n°21 : À sot, sot et demi On n’aime pas avoir l’air plus bête que son voisin. Utilisez donc ce stratagème : faites en sorte que ceux que vous visez se croient intelligents, et surtout plus intelligents que vous. Une fois convaincus, ils ne chercheront pas plus loin et ne se méfieront pas de vos agissements.
  • Loi n°22 : Capitulez à temps Quand vous avez le dessous, ne continuez pas pour l’honneur, rendez-vous. La capitulation vous donne le temps de vous faire une santé, le temps de tourmenter et d’irriter votre vainqueur, le temps d’attendre que son pouvoir périclite. Ne lui laissez pas la satisfaction de la victoire : hissez le drapeau blanc. En tendant l’autre joue, vous le rendrez furieux et le déstabiliserez. Faites de la capitulation un outil de pouvoir.
  • Loi n°23 : Concentrez vos forces Économisez vos forces et votre énergie en les gardant concentrées à leur niveau le plus élevé : on gagne plus en exploitant un filon riche et profond qu’en faisant de l’orpaillage : l’intensif l’emporte toujours sur l’extensif. Quand on recherche des sources de pouvoir pour s’élever, il faut se trouver un maître de poids, une laitière bien grasse qui donnera du lait longtemps.
  • Loi n°24 : Soyez un courtisan modèle Le courtisan évolue dans un monde où tout tourne autour du pouvoir et du jeu politique. Il doit maîtriser l’art du flou, flatter, s’abaisser devant les grands et exercer son pouvoir sur les autres de manière aussi courtoise que discrète. Apprenez et appliquez les lois de la cour, et votre ascension ne connaîtra pas de limites.
  • Loi n°25 : Changez de peau N’incarnez pas les clichés que la société vous impose. Forgez-vous une nouvelle identité qui exige l’attention et n’ennuie jamais l’auditoire. Soyez maître de votre image, ne laissez pas les autres la définir pour vous. Posez publiquement des actes spectaculaires : votre pouvoir en sera rehaussé et votre personnalité prendra de la stature.
  • Loi n°26 : Gardez les mains propres Soyez un parangon de probité et de civisme : ne vous abaissez jamais à aucune gaffe ni magouille. Restez au-dessus de tout soupçon. Utilisez plutôt les autres comme des boucs émissaires ou chargez-les de tirer à votre place les marrons du feu.
  • Loi n°27 : Créez une mystique Les êtres humains ont un irrésistible besoin de croire en quelque chose. Devenez l’épicentre de ce désir en leur offrant une cause à soutenir, une nouvelle foi à suivre. Vos paroles doivent être vagues mais pleines de promesses ; mettez l’accent sur l’enthousiasme plutôt que sur la rationalité. Donnez à vos disciples des rituels à accomplir, demandez-leur des sacrifices. En l’absence d’une religion organisée et de grande cause, votre nouveau système de croyance vous apportera un inestimable pouvoir.
  • Loi n°28 : Faites preuve d’audace Si vous n’êtes pas sûr de l’issue d’une action, ne vous y lancez pas. Vos doutes et vos hésitations entraveraient son exécution. La timidité est dangereuse : mieux vaut faire preuve d’audace. Les erreurs commises par audace sont facilement rectifiées grâce à plus d’audace encore. Tout le monde admire l’audacieux ; personne n’honore le timoré.
  • Loi n°29 : Suivez un plan précis jusqu’au but final Tout est dans le dénouement. Prévoyez toutes les étapes qui y mènent en tenant compte de leurs éventuelles conséquences, des obstacles qui risquent de surgir et des revers de fortune qui pourraient anéantir vos efforts. En planifiant votre action jusqu’au bout, vous ne serez pas pris au dépourvu et vous saurez quand vous arrêter. Guidez la chance avec doigté et mettez-la de votre côté en faisant preuve d’une vision à long terme.
  • Loi n°30 : N’ayez jamais l’air de forcer Vos actes doivent paraître naturels et exécutés avec aisance. Cachez la sueur et le sang qu’ils vous ont coûté, et taisez les trouvailles géniales qui vous ont simplifié la tâche. Donnez l’impression d’agir toujours en souplesse, comme si vous pouviez faire beaucoup plus. Si vous avez l’air de ployer sous le faix, les gens se poseront des questions. Quant à vos trucs et astuces, gardez-les pour vous : on pourrait les utiliser à votre désavantage.
  • Loi n°31 : Offrez le choix : Charybde ou Scylla ? Les meilleures supercheries sont celles qui semblent laisser le choix à la victime : elle a l’impression qu’elle maîtrise la situation alors qu’elle est une marionnette entre vos mains. Proposez des alternatives qui joueront en votre faveur quelle que soit l’issue. Forcez les gens à faire le choix entre deux maux servant tous les deux vos desseins : Ils seront pris de quelque côté qu’ils se tournent.
  • Loi n°32 : Touchez l’imagination On fuit la vérité quand elle est laide et déplaisante. Ne rappelez jamais la réalité, sous peine d’avoir à affronter la colère, fille de la déception. La vie est si dure et si angoissante que ceux qui l’enjolivent par de belles histoires sont tels des oasis dans le désert : tout le monde afflue vers eux. C’est un grand pouvoir que de savoir exploiter l’imagination des masses.
  • Loi n°33 : Trouvez le talon d’Achille Tout le monde a un point faible, une fissure dans le rempart de sa personnalité : un sentiment d’insécurité, une émotion incontrôlable, un besoin criant, voire un péché mignon. Quelle que soit cette faiblesse, c’est un talon d’Achille sur lequel vous pourrez agir à votre avantage lorsque vous l’aurez découvert.
  • Loi n°34 : Soyez royal Le traitement qu’on vous réserve est le reflet de votre attitude : la vulgarité, la banalité n’inspire nul respect. C’est parce qu’un roi se respecte qu’il inspire le respect aux autres. Montrez-vous royal et confiant dans votre pouvoir, et vous apparaîtrez digne de porter la couronne.
  • Loi n°35 : Maitrisez le temps Ne vous pressez jamais : la précipitation trahit un manque de sang froid. Soyez patient : chaque chose vient à son heure. Attendez le bon moment : flairez l’air du temps, les tendances qui vous porteront au pouvoir. Restez en garde tant que l’heure n’est pas venue et portez l’estocade à point nommé.
  • Loi n°36 : Méprisez les contrariétés En vous laissant obséder par un problème insignifiant, vous lui donnez de l’importance. Prêter attention à un ennemi le renforce. À vouloir réparer une erreur minuscule, on risque de l’aggraver. Si ce que vous désirez est hors de votre portée, traitez-le par le mépris. Moins vous vous montrerez intéressé, plus vous paraîtrez supérieur.
  • Loi n°37 : Jouez sur le visuel Le recours à des images frappantes et à des gestes symboliquement forts crée une aura de pouvoir : tout le monde y est sensible. Mettez-vous en scène, choisissez des symboles visuels impressionnants qui grandissent votre présence. Ébloui par l’apparence, nul ne prêtera attention à ce que vous faites réellement.
  • Loi n°38 : Pensez librement, parlez sobrement Si vous affichez des opinions à contre-courant, anticonformistes, peu orthodoxes, on pensera que vous vous croyez plus malin que les autres et que vous les prenez de haut, et l’on cherchera à vous en faire passer l’envie. Mieux vaut se fondre dans la masse. Ne partagez vos idées qu’avec des amis tolérants et sûrs qui apprécient votre originalité.
  • Loi n°39 : Exaspérez l’ennemi La colère est stratégiquement contre-productive. Il faut toujours garder son calme et rester objectif. Si l’on peut mettre son ennemi en colère tout en conservant son sang-froid, on prend sur lui un avantage décisif. Déstabilisez votre adversaire : trouvez en lui la faille qui le fera sortir de ses gonds.
  • Loi n°40 : N’hésitez pas à en payer le prix Ce qui est gratuit est suspect : cela cache soit un piège soit une obligation. Ce qui a de la valeur mérite d’être payé. Le juste prix acquitté, vous ne demeurez l’obligé de personne. Et qu’il ne soit pas question de rabais — on ne lésine pas quand il est question d’excellence. Soyez prodigue avec discernement : la générosité est un signe et un aimant du pouvoir.
  • Loi n°41 : Ne succédez à personne Le premier arrivé paraît toujours plus éclatant et plus original que celui qui prend sa suite. Si vous succédez à un grand homme ou que vous avez un parent célèbre, vous aurez à en faire deux fois plus pour l’éclipser. Ne vous perdez pas dans son ombre ; ne vous identifiez pas à un passé qui n’est pas le vôtre. Affirmez votre nom et votre identité en changeant radicalement de trajectoire. Tuez le père dominateur, jetez son legs aux orties et établissez votre pouvoir en brillant à votre façon.
  • Loi n°42 : Éliminez l’agitateur Souvent, un problème de groupe est lié à un seul fauteur de troubles, un arrogant sous-fifre promu empêcheur de tourner en rond. Si vous lui laissez les moyens de nuire, les autres succomberont à son influence. N’attendez pas que les problèmes créés par un élément récalcitrant se multiplient et n’essayez pas de négocier avec lui : il est incorrigible. Neutralisez son influence en l’isolant ou en l’excluant. Décapitez la bande et vous en reprendrez le contrôle.
  • Loi n°43 : Parlez aux cœurs et aux esprits La coercition pure peut se retourner contre vous. Séduisez plutôt, donnez envie d’aller dans votre sens. Celui que vous avez séduit deviendra votre marionnette. Et pour séduire, il faut agir sur la psychologie de chacun, exploiter ses faiblesses. Assouplissez le rebelle en misant sur ses affects, en jouant ce qu’il craint et ce à quoi il tient. Si vous négligez le cœur et l’esprit des autres, vous vous ferez haïr.
  • Loi n°44 : Singez l’ennemi Un miroir reflète la réalité, mais c’est aussi l’outil par excellence de l’illusionniste : lorsque vous vous faites le miroir de vos ennemis en mimant leurs moindres gestes, cela les égare. L’effet de miroir les humilie, les exaspère et les faits sortir de leurs gonds. En tendant un miroir à leur psyché, vous les séduisez en leur donnant l’illusion que vous partagez leurs valeurs : en tendant un miroir à leurs actions, vous leur donnez une bonne leçon. Rares sont ceux qui résistent aux facéties du singe.
  • Loi n°45 : Appelez au changement, pas à la révolution Le changement est salutaire, tout le monde est d’accord là-dessus ; mais votre quotidien est pétri d’habitudes. Trop d’innovations simultanées traumatisent et conduisent à la révolte. Si vous venez d’être intronisé à un poste de pouvoir ou que vous essayez d’en établir les bases, montrez bien que vous respectez les traditions. Si un changement est nécessaire, faites-le passer pour une légère amélioration du passé.
  • Loi n°46 : Ne soyez pas trop parfait Paraître mieux que tout le monde est souvent périlleux, mais le pire est de sembler n’avoir ni défaut ni faiblesse. La jalousie fabrique des ennemis silencieux. Il est avisé d’exhiber quelques défauts de temps en temps, d’avouer de petits vices sans conséquence, afin de désamorcer l’envie et de paraître plus humain, plus accessible. Seuls les morts et les dieux sont impunément parfaits.
  • Loi n°47 : Sachez vous arrêter Le moment de la victoire est celui du plus grand péril. Dans l’euphorie de la réussite, un excès de confiance en vous peut vous pousser à dépasser le but que vous vous étiez fixé. N’allez pas trop loin, ou vous vous ferez plus d’ennemis que vous n’en avez vaincus. Ne laissez pas le succès vous monter à la tête. Rien ne remplace une stratégie et une planification prudente. Fixez-vous un but, et lorsque vous l’aurez atteint, arrêtez-vous.
  • Loi n°48 : Soyez fluide En révélant un plan gravé dans le roc, vous vous rendez vulnérable. Au lieu d’adopter des contours définis qui donneront prise à votre ennemi, restez adaptable et mobile. Acceptez que rien n’est certain, qu’aucune loi n’est immuable. La meilleure façon de vous protéger est d’être aussi fluide et insaisissable que l’eau ; ne comptez jamais sur la stabilité ni sur l’immobilité. Tout change.

Mes notes

Il s'agit de notes informelles prises lors de la lecture du livre. Elles contiennent des citations ainsi que mes propres commentaires. Ce résumé présentent les idées clés et les passages que j'ai considérés les plus importants.

Citations

  • La vie n'a pas changé depuis les Medicis et louis XIV. Ceux qui atteignent les sommets sont comme les rois et les reines : ils veulent se sentir en sécurité dans leur position et supérieurs en intelligence, esprit et charme à ceux qui les entourent. Croire qu'en faisant montre de vos talents vous allez gagner l'affection du maitre est une erreur fatale mais courante
  • Règle 1 : il peut arriver de faire involontairement de l'ombre à un maitre en étant simplement vous même . À vous alors d'en venir à bout à force de discrétion
  • Règle 2 : parce que le maitre vous aime, ne vous imaginez pas que vous pouvez vous permettre n'importe quoi. Nombre de favoris sont tombés en disgrâce pour s'être cru intouchables et avoir osé surpasser leur bienfaiteur
  • Règle 3 : Flattez son orgueil. Si vous êtes plus intelligent que lui, prétendez le contraire. Faites en sorte qu'il apparaisse plus intelligent que vous. Jouez le naïfs, faites appel à son expérience. Commettez de petites fautes qui ne vous feront pas de tort et vous permettront de solliciter son aide. Si vos idées sont plus créatives que les siennes, attribuez les lui et si possible en public. Présentez le conseil comme un écho du sien.
  • Règle 4 : Il doit rester le centre de l'attraction générale. Ce n'est pas faire preuve de faiblesse que de déguiser vos forces.
  • Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge -- Voltaire
  • Un ami s'attend à obtenir toujours plus de faveurs et se consume en jalousie
  • Puisque l'honnêteté renforce rarement l'amitié, il se peut que vous ignoriez leurs vrais sentiments
  • L'histoire est pavée d'actes d'ingratitude.
  • Un ami est rarement le plus apte à vous aider
  • Le talent et la compétence sont bien plus importants que des sentiments amicaux.
  • Vous êtes là pour travailler, non pour vous faire des amis; la gentillesse (vraie ou fausse) ne peut occulter ce fait. La clef du pouvoir consiste à juger qui est le plus apte à servir vos intérêts dans chaque situation. Gardez vos amis pour l'amitié ; pour le travail choisissez-vous des partenaires talentueux.
  • Sans adversaire autour de nous, nous devenons paresseux. Un ennemi à vous trousses aiguise notre esprit, maintient notre vigilance. Gardez-vous donc quelques ennemis plutôt que de les transformer tous en alliés.
  • Un ennemi parfaitement ciblé est un argument plus fort que tous les discours.
  • Le fils choyé, chéri, dilapide presque toujours son héritage, parce qu'il ne s'est pas trouvé devant la nécessité, comme son père, de construire à partir de rien
  • Quand on est faible, rien ne sert de se battre pour l'honneur. Personne ne vient en aide aux faibles.
  • Ce que vous avez à offrir au monde doit paraître précieux et difficile à trouver, sa valeur en sera immédiatement décuplée.
  • La clé de la tromperie réside dans la distraction. Un acte de gentillesse, de générosité ou d'honnêteté est souvent la meilleure distraction parce qu'il désarme les soupçons.
  • Qui peut être convaincu par des paroles en l'air ? L'action et l'exemple, eux, sont beaucoup plus puissants et significatifs.
  • Les gens son séduits par le mystère ; ils ne s'en lassent jamais parce qu'il suscite des interprétations toujours renouvelées. Le mystère échappe. Et ce qui ne peut être ni saisi ni consommé crée le pouvoir
  • Faites en sorte que votre réputation soit simple et fondée sur une seule solide qualité. Cet unique talent - efficacité ? charme ? devient une sorte de signal d'appel qui annonce votre présence et place les autres en état d'infériorité.
  • Le pouvoir est en bien des manières un jeu d'apparences et moins vous en dites plus vous paraissez puissant. Votre silence met votre entourage mal à l'aise. Les êtres humains sont des machines à interpréter et à expliquer ; ils ont besoin de connaitre vos pensées. Si vous révélez celles-ci au compte gouttes, ils ne pourront pas percer à jour vos intentions.
  • Les gens essaient toujours de discerner vos motivations derrière vos actes et d'utiliser votre prévisibilité contre vous. Lancez-vous dans une action complètement inexplicable et vous les mettrez sur la défensive.
  • Parce que l'homme est un animal social par nature, le pouvoir dépend de multiples interactions et de la circulation de l'information
  • Ne soyez pas blessant si vous ne savez pas à qui vous avez affaire : ce pourrait être Gengis Khan
  • On n'a rien à gagner à insulter gratuitement. Résistez à la tentation d'offenser, même un faible. La satisfaction est maigre comparée au danger que vous courez s'il devient un jour puissant.
  • Si vous aspirez au pouvoir et à l'influence, faites comme Alcibiade : interposez-vous entre des puissances rivales.
  • Apprenez à vous contrôler à réfréner votre tendance naturelle à prendre parti et à vous lancer dans la bataille. Soyez amical et charmant avec chacun des belligérants, puis retirez-vous et laissez-les s'affronter. Chaque confrontation qui les affaiblit renforcera votre pouvoir.'
  • Pour réussir au jeu du pouvoir, il faut maitriser ses émotions.
  • Étant donné la haute idée que se font la plupart des gens de leur intelligence, il est essentiel de ne jamais mettre en doute les facultés intellectuelles de quelqu'un, fut-ce involontairement.
  • Révéler toute l'étendue de votre intelligence ne rapporte pas grand chose; mieux vaut toujours la minimiser. Qui découvre par inadvertance la vérité - vous êtes plus intelligent que vous en paraissez - vous admirera plus pour votre discrétion que si vous faites étalage de vos capacités intellectuelles.
  • C'est presque une loi physique : ce qui est démesuré finit inévitablement par s'effondrer. Ce qui est concentré , cohérent et éprouvé par l'histoire a du pouvoir. Ce qui est dissipé, divisé, distendu se désagrège et tombe.
  • On obtient davantage en s'attachant à une seule source de pouvoir bien choisie
  • Pratiquez la nonchalance. Il vaut mieux que l'on s'émerveille de l'aisance avec laquelle vous êtes parvenu à vos fins plutôt que de se demander pourquoi cela a exigé autant de travail.
  • Jules César se fit lui-même acteur et metteur en scène du monde politique. Il parlait comme s'il était sur scène ; il se comportait et se déplaçait au milieu de la foule en étant toujours conscient de son image publique. Il faut apprendre à souligner ses actions par des effets spectaculaires comme la surprise, le suspense, l'attendrissement et l'identification symbolique.
  • Forgez vous une identité que vous aurez vous-même décidé. Votre nouvelle identité vous protégera du monde, précisément parce que ce n'est pas vous ; c'est un costume que vous pouvez enfiler ou enlever selon les circonstances. Vous n'avez pas besoin d'y attacher votre moi.
  • La première étape dans le processus d'auto-création est la prise de conscience. Tel l'acteur soyez conscient de vous-même et conquérez la maitrise de votre image et de vos émotions
  • Les bons acteurs se contrôlent. Ils savent feindre la sincérité, et exprimer maint sentiment sans nul besoin de l'éprouver.
  • La seconde étape est la création d'un personnage mémorable, qui attire l'attention.
  • Présenter ses excuses fait douter de sa compétence et de ses intentions.
  • Le pouvoir ne perdure qu'en écrasant constamment ses ennemis ; il y a toujours des basses oeuvres à commanditer pour rester sur le trône.
  • Les puissants, eux, gardent les mains propres. Ils ne s'entourent que de prospérité te de plaisir, et n'annoncent que leurs glorieuses réussites.
  • En tant que dirigeant, vous imaginez peut-être qu'en affichant un air débordé vous donnez l'impression de pouvoir. C'est exactement l'inverse : cela prouve votre faiblesse. Pourquoi travaillez-vous si dur ? Peut-être êtes-vous incompétent puisque vous avez tant de mal à rester à flot ; ou bien vous ne savez pas déléguer et êtes obligé de tout faire vous-même. À contrario, quelqu'un de vraiment puissant n'est jamais pressé ni surchargé. Les autres s'épuisent à la tâche, lui a tout le temps de prendre des loisirs.
  • La plupart des gens sont timorés. Ils souhaitent éviter les tensions et les conflits et veulent être aimés de tous. S'ils sont capables de concevoir une action audacieuse, ils la réalisent rarement, terrifiés qu'ils sont par ses conséquences possibles, par le qu'en dira t-on par l'hostilité qui risquerait de se déclencher sur eux. La timidité est un signe narcissique, un souci de l'image que les autres perçoivent de nous.
  • Développez votre audace, cela vous sera souvent utile. Le meilleur terrain d'exercice est le monde délicat de la négociation, en particulier lorsqu'on vous demande d'estimer votre propre valeur. Bien souvent, on se dénigre en exigeant trop peu. À la table des négociations, il vaut mieux imposer d'emblée des conditions hardies que des demis-mesures. Placez donc votre barre assez haut, puis montez la encore.
  • Si l'audace n'est pas naturelle, la timidité ne l'est pas non plus. C'est une habitude acquise qui résulte d'un désir d'éviter le conflit. Si la timidité vous a en son pouvoir déracinez la. Vos craintes des conséquences d'un acte hardi sont disproportionnées par rapport à la valeur et cela vous fait entrer dans un cercle vicieux de doutes et de catastrophes. '
  • La raison pour laquelle la plupart des conquérants ne savent pas s'arrêter, c'est qu'ils n'ont pas de but précis. À peine la victoire acquise qu'ils en veulent un autre. S'arrêter parvenir à un objectif et s'y tenir est presque surhumain ; pourtant rien n'est plus indispensable au maintien du pouvoir. La personne qui va de triomphe en triomphe suscite une hostilité qui conduit inévitablement au déclin. La seule solution est de planifier à long terme.
  • Si vous projetez plusieurs étapes à l'avance et que vous respectez un plan précis de toutes vos actions jusqu'à la fin, vous êtes moins soumis à vos émotions et à la tentation d'improviser.
  • Gardez pour vous vos efforts et vos astuces, et vous aurez la grâce et l'aisance d'un dieu.
  • Pour gagner du pouvoir, vous devez apporter du plaisir à ceux qui vous entourent et le plaisir vient l'imagination. Ne promettez jamais une amélioration progressive grâce à un dur labeur ; promettez plutôt la lune, une grande et soudaine métamorphose, un creuset rempli d'or.
  • Observez les pulsions les plus manifestes : cupidité, sensualité, angoisse. Ce sont les penchants sur lesquelles on a le moins de contrôle. Et ce que l'autre ne peut contrôler, vous pouvez le contrôler à leur place.
  • Les gens ont besoin d'être reconnus, de se sentir importants ; c'est la forme de faiblesse la plus courante. Elle est presque universelle et très facile à exploiter. Il suffit de leur donner l'occasion d'être fiers de leurs gouts, de leur niveau social, de leur intelligence : vous devenez indispensable.
  • Les dirigeants qui essaient d'effacer la distance par une familiarité factice perdent progressivement la capacité d'inspirer loyalisme, crainte et amour. Au contraire ils suscitent le mépris.
  • Il est en votre pouvoir de fixer votre prix. Votre comportement reflète ce que vous pensez de vous-même.
  • Si l'on se croit promis à un grand destin, cette foi va rayonner exactement comme une couronne nimbe le roi d'une sorte d'aura. Ce rayonnement sera perçu par l'entourage qui en déduira que l'on a certainement de bonnes raisons de se sentir aussi confiant.
  • Demandez peu et vous n'aurez rien de plus. Demandez énormément et l'autre saura que vous valez autant qu'un roi.
  • Attendre implique le contrôle non seulement de ses propres émotions mais aussi celles de son entourage qui confondant action et pouvoir préconise parfois des actions brutales
  • Il est tentant d'essayer de réparer ses erreurs mais plus on s'y acharne plus on les aggrave. Il est souvent plus diplomate de faire comme si de rien n'était.
  • Ne laissez jamais transparaitre de la contrariété, cela ne fait que reconnaitre l'offense.
  • Les images sont des raccourcis extrêmement efficaces : elles ignorent la tête, siège du doute et de la résistance, pour atteindre directement le coeur.
  • Il est risqué de se servir de mots pour plaider sa cause : ce sont de dangereux outils, qui font rarement mouche. Les mots que l'on adresse pour nous persuader nous invitent à réfléchir avec nos propres mots ; nous les retournons et finissons souvent par penser le contraire de ce qui nous a été dit.'
  • Servez-vous du pouvoir des symboles pour rallier, animer et unir vos troupes ou vos équipes. Cherchez toujours un symbole pour représenter votre cause ; plus l'association d'idées parle directement aux émotions plus le symbole sera efficace.
  • Tout le monde ment et cache ses émotions ; il faut dire aux gens ce qu'ils veulent entendre et veiller à ne pas les heurter. Lorsque vous êtes en société laissez vos opinions au vestiaire et choisissez le masque qui convient le mieux au groupe auquel vous êtes mêlé. Si vous êtes prudent, ils ne vous traiteront pas d'hypocrite.
  • Lorsque l'on sort de ses gonds, on laisse forcément échapper des accusations aussi exagérées qu'injustes. Il suffit de quelques scènes de ce genre pour que votre entourage souhaite votre départ.
  • La quête du pouvoir n'est qu'un jeu. Il faut s'en distancier et garder la tête froide.
  • La générosité adoucit les gens.
  • Faites du pouvoir votre but, l'argent suivra.
  • L'argent sert à acheter non pas des objets inanimés mais de l'influence sur les gens. C'est le fait de circuler qui en fait un instrument de pouvoir.
  • Recevoir un cadeau qu'il soit en numéraire ou autre nous rend soudain vulnérable comme des enfants. Pour être le plus efficace tactiquement le cadeau doit être inattendu. Il doit être remarquable. Plus vous faites de cadeaux moins ils sont efficaces.'
  • C'est bien la nécessité qui pousse les hommes à l'action.
  • On peut identifier dans n'importe quel groupe la source unique du mécontentement, la source des tensions. Une fois le fauteur de troubles identifié inutile d'essayer de le changer ou de le calmer cela ne ferait qu'empirer les choses. Bannissez le avant qu'il ne soit trop tard.
  • Plus vous êtes haut placé, plus il faut vous maintenir en harmonie avec les coeurs et les esprits de vos subordonnés ; ils constituent votre base, le soutien qui vous maintient au pinacle.
  • Au jeu du pouvoir, vous êtes environné de gens qui n'ont aucune raison de vous aider, à moins que ce ne soit leur intérêt personnel
  • Prenez le temps d'observer pour voir ce que la personne en face a d'unique, car il n'y a rien de pire que de se sentir ignoré dans son individualité, sa personnalité la plus profonde.
  • La cause séduit, mais c'est l'intérêt personnel qui fidélise.
  • C'est tout l'intérêt d'imiter les personnes qui vous entourent. D'abord vous donnez aux gens l'impression que vous partage z leurs pensées et leurs buts. Ensuite, s'ils vous soupçonnent d'avoir des motivations personnelles, le miroir vous abrite les empêchant de deviner votre stratégie.
  • C'est là le pouvoir du miroir de séducteur : en reflétant les goûts et les idéaux de votre cible, il démontre l'attention que vous portez à sa personnalité, une attention plus charmante que les flatteries de n'importe quelle cour. Découvrez ce qui rend cette personne unique. Puis fabriquez votre miroir et présentez-le.
  • Celui qui lance d'importantes réformes devient souvent le bouc émissaire de toutes sorte d'insatisfactions. Ne sous-estimez jamais le conservatisme des personnes qui vous entourent. Il est très puissant et très enraciné.
  • Prêchez le changement autant que le voulez et mettez même en place vos réformes, mais donnez-leur l'apparence familière de traditions et d'évènements anciens. Identifiez dans vos réformes les éléments qui semblent s'appuyer sur le passé.
  • Au jeu de la vie, seule une minorité accède au succès ; cette minorité suscite inévitablement la jalousie des autres.
  • N'ayez pas la bêtise de croire que vous suscitez l'admiration en affichant des qualités qui vous placent au dessus des autres. L'être humain supporte mal le sentiment d'infériorité. Un don, un talent, ou le pouvoir qui nous sont supérieurs souvent nous perturbent. Lorsque nous rencontrons des personnes qui nous surpassent, elles nous prouvent que nous sommes en fait médiocres ou du moins pas aussi brillants que nous le croyions. Acceptez le fait que vous les enviez. Mais faites de ce sentiment un moteur qui vous amène un jour à les égaler, voire les surpasser.
  • La tactique la plus sage dont puissent user les puissants est d'attirer une sorte de pitié, comme si leurs responsabilités étaient un fardeau et un sacrifice. Comment peut-on envier un homme qui a pris un lourd poids sur ses épaules dans l'intérêt public.
  • Gracian recommande aux puissants d'afficher quelque faiblesse, pêché mignon, vice sans conséquence. Donnez à ceux qui vous jalousent un os à ronger, pour les distraire de votre pire méfait : votre réussite.
  • À chaque succès prenez du recul. Identifiez bien l'importance des circonstances particulières qui vous l'ont value et ne répétez jamais simplement les mêmes actions.
  • Reconnaissez le rôle de la chance et des circonstances dans vos succès et restez vigilant à tout changement de fortune
  • La base de toute stratégie est de contrôler les évènements à venir. Gouverner c'est prévoir.
  • À la faveur d'un succès certains peuvent perdre la tête.
  • L'adaptabilité est un outil. Il ne faut pas la confondre avec un comportement de girouette ni une résignation fataliste aux revers de fortune.